La douleur d'une mère
Dans une maison de retraite près de la ville de Blainville au Canada, une vieille de 85 ans raconte son histoire à`l'infirmière qui s'occupe d'elle.
- Bonjour Madame Laurence. Comment vous vous portez ce matin? Vous avez bien dormi?
- Ah, je me porte bien. Merci de te soucier de moi ma fille. Tu es très gentille, tu m'apporte mes médicaments?
- Oui Madame, comme tout les matins. Et je vous ai aussi apporté votre petit-déjeuner.
- Je me demande comment une jeune fille aussi gentille et responsable comme toi puisse travailler ici, avec des personnes bien plus vieilles que toi.
- Vous savez Madame...
- Arrête de m'appeler Madame, dit juste Laurence.
- Bien, vous savez Laurence, j'aime bien m'occuper des autres personnes. Lorsque j'étais petite, mon père et ma mère avaient attrapés un grave virus. J'avais que trois ans je ne pouvais rien faire pour eux. Les docteurs avaient dit qu'il n'y avait pas de remède à cette maladie. Mon oncle les avaient ramènés à la maison. Je m'asseyais auprès d'eux tout les jours ne sachant quoi faire. Je les ai regardé pendant deux semaines et juste avant qu'ils ne rendent l'âme, je les ai promis d'aider les autres peut importe leur âge. Et voilà, maintenant j'ai seize ans et j'ai fini ici comme bénévole.
- Je suis désolé pour tes parents ma fille, je ne le savais pas. Viens donc t'asseoir auprés de moi. Tu sais petite, tes parents seraient très heureux de te voir t'occuper des gens comme tu le fais. J'ai aujourd'hui quelqu'un qui s'occupe de moi, cette personne c'est toi.
- Pourquoi dites-vous cela Laurence, vous n'avez pas de proches, d'enfants, de soeurs ou de frères. Et d'ailleurs pourquoi êtes vous ici?
- Pour commencer, j'ai deux filles et un fils, Anna, Léa et Matt.
- Et votre mari?
- Ah, Richard, il est mort il y a quinze ans demain. Il s'est fait tiré dessus en pleine rue lors d'un échange de tire entre la police et des voleurs.
- Oh, désolé, je ne voulais pas vous faire revivre ce jour malheureux.
- Non c'est pas grave, j'ai eu l'habitude.
- Vous ne m'avez pas encore dit pourquoi vous êtes ici.
- Bien, lorsque mes enfants se sont tous mariés, ils n'avaient pas le temps pour s'occuper de moi. Ils avaient leur moitié et leur enfants. donc ils ont décidé de me mettre ici.
- D'accord, mais moi je pense que même s'ils vous ont mis dans ce centre pour vieux, vous avez toujours une place importante dans leur coeur.
- Tu le pense réelement?
- Oui
- Moi non, tu sais, s'ils m'aimaient, ils me rendraient visite au moins une fois par semaine. Moi qui les ai mis au monde, qui les ai élevés, moi qui s'est battue pour leur survie. Tu sais petite, je ne les ai pas vue depuis plus d'un ans, je n'ai pas de nouvelle d'eux, je ne sais pas ce qu'ils deviennent. Depuis une ou deux semaines je me sens comme si je n'avais jamais eu d'enfants. La seule personne à qui je pense, c'est mon mari, le seul qui ne m'aurait jamais abandonné. Des fois je me demande si mes enfants savent si je suis toujours vivante. Tu ne le sais pas, mais tout les nuits je pleure en silence, je prie pour que mes enfant viennent me voir au moins une fois avant que je ne quitte ce monde, et je garde toujours espoir qu'un jour ils viendront.
- Vous savez Laurence, vous enfants vous aiment et penses toujours à vous.
- Merci de me le dire, mais moi je ne le crois pas.
- Eh bein j'ai une surprise pour vous.
- Ah oui, quel surprise? Cela fait loongtmps que personne ne m'a fait de surprise.
- Vous pouvez entrer!
- Comment, qui est venu?
La porte de la chambre de Madame Laurence s'ouvrit et grande fût sa surprise de voir ses enfants et ses petits-enfants.
- Vous voyez Laurence, les mères auront toujours une place dans le coeur de leur enfants et de leur petits-enfants. Peut importe la distance entre une mère et ses enfants, peut importe combien de murs les sépares, une mère restera à jamais vivante dans le coeur de ses enfants.
Y.Virieux
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