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Regard sur la vie de la Mauricienne



Il était deux heures avant l'aube. Le soleil était encore loin de se montrer. On ne pouvait rien encore voir. La maison de Mme Joceline se trouvait au bordure d'une route où il n'y avait aucune lumière. C'est la même route q'empruntent les laboureurs pour se rendre ''dan caro kann''(aux champs de canne à sucre). Pour beaucoup, il était encore trop tôt, mais Mme Joceline avait un autre approche.

Elle se rends aux champs chaque matin avant même que le soleil se lève pour ainsi éviter les coups de soleil et la chaleur ardente de la journée. Sa pioche et son sabre accrochés sur son dos, elle se rend dans les champs et s'occupe de la partie qu'on lui a confié pour cette récolte. Une lampe à pétrole dans la main, elle emprunta le ''sémin kann''( chemin) sombre et étroit qui menait aux champs de cane. Au long du chemin, la vue était presque nulle et l'on entendait rien à part le bruit du vent qui se faufilait dans les feuilles. Tantôt un chien l'effrayait en surgissant de nulle part et tantôt c'était un ''Tang'' ( Tenrec, famille de l'hérisson). Rien ne peut arrêter Mme Joceline, même pas lorsqu'elle entends des gens.

Aussitôt arrivée sur place, elle déposa sa pioche et pris son sabre pour s'attaquer aux travail. Ses pieds étaient complètement sales parce-qu'elle n'aimait pas aller dans les champs avec des ''savattes Dodo'' dans les pieds et donc s'y rendait pieds nus. Ses mains pourraient êtres comparés à des briques tellement elles étaient dures et  écorchées. À force de venir travailler tout les jours, elle trouvait le courage dans ses enfants pour lesquelles elle donnerait sa vie et qui dorment encore à cette heure. Étant veuve, elle devait nourrir sa petite famille à elle seule et son travail au champ représentait une bonne partie de son gagne pain.

Après des minutes d'acharnement, elle donna son dernier coup de sabre de la journée et se redresse pour ne pas avoir trop mal au dos, et là, elle aperçut au loin les autres ''kouperr kann'' qui arrivaient. Elle les saluait de la main et ramassa ses outils pour reprendre le chemin de la maison. Pour les autres laboureurs, leur journée venait de commencer mais pour Mme Joceline, la journée avait commencé depuis des heures et n'était pas près de se terminer. De retour dans son petit foyer, elle lava ses pieds et ses mains, réveilla ses enfants et prépara leur nourriture pour qu'ils aillent à l'école.

Une fois ses enfants à l'école, elle  s'asseya devant la case, avec une ''Matinée'' ( marque de cigarette) à la main. Elle avait environ deux heures avant de poursuivre son autre travail. Et oui, la bonne dame avait un autre gagne pain, elle travaillait comme jardinière chez un bourgeois qui avait pour résidence une immense maison à un carrefour plus loin de là où habitait Mme Joceline

Son amour et sa passion pour à la fois son travail et ses enfants lui donnent le courage de se lever quotidiennement et d'accomplir ses tâches ''mari dan bez''( vraiment difficiles).

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